Chaque année, dans les deux mois qui précèdent l’adoption du budget primitif, le conseil municipal débat sur les orientations budgétaires de la commune, sur la base d’un rapport présenté par le maire. Le débat au sein du conseil municipal est acté par une délibération spécifique. Le débat sur les orientations budgétaires est un moment de débat politique qui vise à déterminer les orientations qui seront traduites dans le budget communal. Il présente les contraintes et marges de manœuvre auxquelles la commune est soumise, les choix politiques de la municipalité et les principes de leur mise en œuvre budgétaire.
Après une année 2023 marquée par une inflation exceptionnelle, notamment dans le domaine de l’énergie et des denrées alimentaires, le budget 2024 reste soumis à cette forte pression et aux incertitudes, dépendantes de la situation géopolitique internationale. De même, les dernières années ont été marquées par des décisions gouvernementales de mesures RH visant à accompagner le pouvoir d’achat des agents publics mais sans compensation, entraînant un surcoût pour la ville.
Cette situation peut amener à deux constats :
➢ Le début d’une nouvelle période supposant de réinventer la gestion locale. En effet, la poursuite de la hausse des
prix en matière énergétique et alimentaire, la croissance inévitable de la masse salariale ou encore les fortes diminutions des droits de mutations à titre onéreux sont à une contraction significative de l’autofinancement local. En ce sens, la fin de l’exercice 2023 traduit pour toutes les collectivités la nécessité de changer leur mode de gestion et d’intégrer de nouvelles contraintes financières.
➢ L’évolution des finances locales se caractérise aussi par des mouvements d’ampleur dont la réduction importante des leviers fiscaux classiques au profit d’une démultiplication de la fiscalité dédiée, d’une substitution des subventions
ciblées aux détriments des dotations globales mais aussi de la nécessité de la transition écologique dont les coûts en investissement supposent de repenser l’approche des dépenses classiques patrimoniale. Enfin s’agrège une troisième
mutation qui revient à la capacité humaine dans une époque marquée par un défaut d’attractivité des métiers voire l’épuisement des vocations.
En conclusion, tant le contexte international que la situation nationale et sa prospective montrent que les collectivités vont être amenées à se réformer en profondeur afin de continuer à assurer la meilleure qualité possible des services délivrées à la population. Il est à noter que le recours à l’emprunt va devenir plus difficile considérant la hausse prévisible des taux d’intérêts et que le désengagement progressif des financeurs traditionnels des collectivités pose la problématique de la hausse de la taxation locale.
Avant de commenter les items de vos 4 priorités, je tiens à préciser que nous n’avons pas eu l’ensemble des éléments de réponses concernant certaines interrogations. En effet, en commissions municipales de lundi dernier, il manquait plusieurs personnes ou certains sont arrivés en retard dont les sujets présentés dépendent de leur délégation, sûrement parce qu’en même temps se tenait en salle du conseil « les Vœux aux assistantes maternelles » d’ailleurs nous, les élus de l’opposition, nous n’étions pas conviés. Traduction : L’opposition au boulot, la majorité à la buvette !
1- Palaiseau, une Ville plus verte :
Plantation de 5000 Arbres qui seront plantés où ? pas de réponse concernant la répartition de ces plantations. Concernant le plan Parcs et jardins et la végétalisation participative permet aux citoyens de s’approprier les lieux concernés en revanche, le dispositifs appelé « Citoyens Jardiniers » semble en perte de vitesse selon les propos d’un de vos adjoints en commission, comment aller vous procéder pour relancer ce dispositif ?.
2- Palaiseau, Ville solidaire et fraternelle :
Sur les actions de sensibilisation aux personnes en situation de handicap, en 2023 vous avez abandonné la journée «Cap Handitour » au profit de l’association « Robin des Bulle » œuvrant pour les personnes autistes.
Lors d’échanges avec l’organisateur, vous lui avez dit, pour vous dédouaner, ne pas être au courant de cette annulation alors même qu’il lui a été proposé d’organiser l’évènement sur la place des écoles au lieu de la place de la victoire. Sans savoir que pour des raisons de sécurité, la place des écoles n’était pas adaptée.
Concernant le médico-bus, nous ne connaissons pas les fréquences de présence dans nos quartiers et d’autre part, s’il s’agit de téléconsultation, de nombreuses pharmacies palaisiennes la propose.
Pour la mise en place d’une bourse communale d’aide à l’installation de jeunes médecins, nous ne connaissons pas le montant prévu.
Concernant Le projet de jumelage avec la ville de Boyarka en Ukraine, monsieur le maire, vous avez déjà du mal à faire vivre le jumelage avec la ville de Unna pourtant jumelage historique !
En 2019, ce fut le 50ème anniversaire de notre jumelage, j’ai pour la première fois eu honte d’être Palaisien à cause de vous, vous n’avez pas accueilli dignement Werner Kolter maire de la ville de UNNA en 2019, non accompagné et délaissé. Pour le jumelage avec Boyarka, J’espère qu’il ne s’agit pas qu’une opération de communication supplémentaire et que vous saurez vous montrer à la hauteur de ce qu’implique un jumelage et ses modalités de fonctionnement.
3- Palaiseau, Ville modèle en termes de services publics :
Si l’école Joliot Curie et le centre de loisirs méritent d’être rénovés, notamment dans la démarche EnergieSprong présentée lors d’un précédent Conseil municipal. La réhabilitation de cette école est une nécessité, nous en sommes conscients ! Par contre nous attendrons de voir le projet de réhabilitation et de restructuration pour nous exprimer sur la réalisation structurelle et organisationnelle du projet. Des interrogations subsistent :
Les enfants seront-ils déplacés pendant la durée des travaux, notamment concernant les bruits occasionnés par les travaux qui risquent de nuire aux apprentissages ? les bâtiments des logements de fonction des instituteurs seront-ils détruits ? pour ne citer que ses interrogations.
4- Palaiseau ville attractive :
Centre-ville apaisé ? anesthésié semble plus adapté. Baisse de fréquentation notable de la clientèle à cause d’une politique de stationnement digne de kafka associée à une politique de verbalisation intensive.
En fait, vous jouez à « Jacques a dit » avec les Palaisiens. Jacques a dit je monte la rue d’Auvergne pour descendre la rue Pasteur, jacques a dit je descends la rue d’Auvergne pour remonter la rue Pasteur. Alors oui, un centre-ville anesthésié, nombreux sont les clients qui ont déserté le centre-ville au profit des centre-ville de nos villes voisines. Des commerçants en colère qui ont noté une baisse conséquente de leur chiffre d’affaires entrainant pour certains commerces des licenciements de personnels. A suivre l’embellissement de la place de la Victoire et sa végétalisation dont nous espérons que cette végétalisation ne se limitera pas à quelques arbustes plantés dans des pots, gourmands en termes d’arrosage et in fine pas très écologique.
2024, Année Olympique et sa flamme qui doit passer par Palaiseau. C’est sûrement la raison pour laquelle vous avez repavé le parvis de l’hôtel de ville qui selon nous n’était pas une urgence mais qui, pour vous, semblait le moyen d’une communication indispensable. D’ailleurs, j’en profite pour vous redemander le coût de réfection du parvis de l’hôtel de ville, demandé également par de nombreux Palaisiens notamment en conseil de quartier, mais pas que !
Pour rappel, après une demande écrite de notre part restée sans réponse, nous avons saisi la commission d’accès aux documents administratifs qui nous a donné raison et qui encore à ce jour, après vous en avoir informé, n’avons toujours pas eu de réponse.
Je comprends pourquoi, il manque dans vos 4 items, un 5 ème item, celui d’une ville modèle en termes de
démocratie et de transparence envers les Palaisiens.
5- Nos observations et propositions :
Gestion publique
Une mauvaise gestion des deniers publics : + de 267000 euros dépensés en cabinets d’audit et de conseil (Palaiseau 2030, piétonisation du centre-ville pour ne citer qu’eux), les parkings EFFIA d’un montant de 1 300 000 euros, le recrutement d’un chauffeur du maire sur le compte des Palaisiens.
Notre patrimoine tombe en ruine et notre histoire gommée : la piscine municipale Georges Collet a brûlé et ne fait même plus partie des équipements assurés par la ville, la batterie de la pointe est abandonnée et à l’arrêt, la ferme des granges présente quant à elle un risque d’éboulement et se détériore critiquement et le projet tant attendu d’une école hôtelière ne verra jamais le jour. Notre histoire est gommée avec la dénomination de l’école Morère et Deloges par Groupe Anne Franck. La fresque murale n’est pas entretenue.
Jeunesse
Notre jeunesse doit être mieux considérée : budget ridicule, suppression du ferry, absenced’activités majeures afin qu’ils puissent s’épanouir pleinement. Restauration scolaire : une addition salée !
Le calcul du quotient familial détermine le coût de la restauration dont doivent s’acquitter les familles palaisiennes pour la restauration de leurs enfants scolarisés. Un calcul opaque qui interroge les familles lorsque l’addition arrive. 8,23 euros, ce que coûte aujourd’hui un repas à Palaiseau.
Équipements
Nos équipements sportifs ne sont plus adaptés aux conditions actuelles. Prenons comme exemples concrets : la toiture abîmée et les terrains inondés au tennis, ou encore le manque de vestiaires ou de club house pour l’USP Rugby ou encore des terrains de football du stade Collet inondés et un manque d’animateurs sportifs obligeant la section football de refuser l’inscription de jeunes Palaisiens. La ville doit se préoccuper du fonctionnement de ses associations, et prendre en conséquence les décisions qui s’imposent pour leur permettre de travailler dans les meilleures conditions possibles. Choix budgétaires à la clé !
Quartiers
Les quartiers excentrés du centre-ville ne vivent que trop peu et l’interaction entre-eux n’existe que partiellement. Faciliter les rencontres et les activités en devient nécessaire et précieux pour apporter des animations et de la joie pour les familles qui n’ont pas la possibilité de partir en vacances en dehors de Palaiseau.
Avec l’association des commerçants : remettre en place et redynamiser les marchés place des Causeuses. Enclencher une gestion rigoureuse des finances : faire des économies sur les dépenses d’audit, de conseil et de communication.
Gérer le patrimoine historique de notre ville avec plus de rigueur afin d’éviter sa destruction sous nos yeux : l’entretenir et anticiper les coûts d’entretien. Notre souhait : réhabiliter la piscine municipale et redonner une énergie à la batterie de la pointe.
Réhabiliter un lieu pour que nos jeunes se retrouvent.
Mettre en place une tarification de la restauration scolaire plus juste et revoir le calcul du quotidien
familial.
Lutter contre le harcèlement scolaire.