
Comme chaque année, le centre aquatique intercommunal « la vague » est victime de son succès, notamment lorsque la saison estivale bat son plein. Inaugurée en 2013, cette dernière avait été dimensionnée en tenant compte de l’augmentation de la population de notre ville et de l’essor des trois ZAC (Zone d’Aménagement Concerté)
issues de l’OIN (Opération d’Intérêt National) Paris-Saclay et de la piscine municipale en activité chaque été.
A cette époque, nous étions loin d’imaginer le scénario à laquelle la piscine historique allait se retrouver.
Fermée depuis 2015, délaissée depuis 10 ans, faute d’intérêt et en l’absence de sécurisation du site, cet équipement historique a connu un incendie en janvier 2024. Avec un bilan de la sinistralité élevée, l’équipement n’a pu faire l’objet d’aucune indemnisation puisque ce dernier, comme l’ensemble du patrimoine bâti, n’est plus couvert au titre de l’assurance dommages aux biens.
Bien loin des scénarios présentés en 2019 dans le cadre d’une campagne de communication (Palaiseau 2030), avec des « études budgétaires » qui n’ont jamais été rendues publiques, malgré nos demandes et faute de cabinet d’étude identifié, la piscine se retrouve en eau trouble avec un avenir incertain.
Entre 2020 et 2025, et au fur à mesure des commissions de travail à laquelle j’ai pu participer, rien n’a avancé alors que nous nous retrouvons avec un seul bassin de 25m en activité sur notre territoire communal, géré en délégation de service public que nous partageons avec d’autres communes de la Communauté d’Agglomération Paris-Saclay et des villes de plusieurs départements voisins.
Alors que les étés démarrent de plus en plus tôt, et que les vagues de chaleur sont amenées à se répéter avec beaucoup d’intensité, cet équipement mérite de reprendre vie pour répondre à un besoin de service public. Outre ce besoin de fraicheur que nous recherchons tous en cette période, c’est l’apprentissage dès le plus jeune âge pour permettre notamment de favoriser le sport santé, de développer d’autres disciplines sportives qui doivent être encouragées. Également, celui de profiter d’équipements ouverts l’été à Palaiseau sans rupture, tout en favorisant le bien-être et le lien social pendant que les activités associatives s’accordent une trêve bien méritée en cette période.
Et à celles et ceux qui me diront qu’une réhabilitation d’un tel équipement coûterait cher, même trop cher, je préfère vous partager que les choix politiques ont amené notre ville a déboursé 2,2 millions d’euros dans la rénovation d’un parking sous terrain dont l’activité est déficitaire faute de fréquentation, qu’il a été dépensé plus d’1 million d’euros devant l’hôtel de ville et que plus de 300 000 euros ont été dépensés en cabinet de conseil pour alimenter des opérations de communication sans lendemain. Que chaque projet à un coût est une chose mais les choix budgétaires doivent s’inscrire sur du long terme, surtout quand les équipements publics demandent des investissements pensés pour 50-60 ans.
Alors oui, dans une ville qui évolue, notre devoir est de réfléchir à concevoir des équipements structurants, suffisamment dimensionnés pour répondre au besoin des habitants. Ce travail mérite d’être engagé à Palaiseau comme ailleurs afin que notre ville retrouve ses ambitions de sous-préfecture. Comptez sur moi, celle de mon équipe, et notre volonté commune de défendre notre patrimoine et notre bien commun.
